Tout le monde en parle. Tout le monde est d’accord avec le principe — qui peut être contre la vertu? Or, bien qu’elle se retrouve en haut de la liste des priorités des dirigeants, l’implantation d’une culture d’entreprise axée sur l’inclusion, la diversité et la parité n’est pas une sinécure.
On ne sait pas toujours par où s’y prendre. Et dans un contexte d’économie mondiale constamment disrupté, on peut être tenté de remettre cette transformation à la semaine des quatre jeudis. Or, les preuves sont là :
La diversité, c’est être invité à la fête ; l’inclusion, c’est être invité à danser!
– Verna Myers
Favoriser l’inclusion, la diversité, la parité, c’est gagnant pour toutes les parties !
- La réduction de l’écart hommes-femmes au travail d’ici 2025 générerait un PIB additionnel de 12 trillions de dollars. Source : McKinsey
- La diversité genrée permet un rendement supérieur de 25% alors que la diversité ethnique le grimpe jusqu’à 36%. Source : McKinsey
- La diversité améliore la capacité de l’entreprise à surmonter des difficultés (91% vs 40%). Source : Deloitte
- Les entreprises inclusives génèrent des revenus issus de l’innovation supérieurs à celles des autres entreprises (45% vs 26%). Source : BCG
Nous vous proposons ici quelques trucs à appliquer et quelques exercices à pratiquer avec vos collègues, tout au long de l’été (et bien après !).
L’inclusion au féminin
Créer des espaces d’échanges où les femmes pourront discuter ouvertement entre elles de ce qu’elles veulent
– Déborah
Directrice régionale, Femmes entrepreneures, à la Banque TD, Déborah Cherenfant connaît bien l’importance de la représentation des femmes et de la diversité comme levier de culture d’entreprise innovante. Outre la formation qu’elle donne avec sa sœur Vanessa chez Infopresse, elle s’est impliquée dans des dossiers importants de la JCCM (dont elle est présidente depuis 2020), dont celui de l’entrepreneuriat féminin et la maternité.
Elle nous livre ici quelques trucs pour nourrir notre réflexion sur l’égalité de l’accès à l’ascension professionnelle et entamer dès maintenant des changements en ce sens :
- Créer des espaces d’échanges (virtuels ou encore mieux, au parc !) où les femmes pourront discuter ouvertement entre elles de ce qu’elles veulent comme ascension au sein de l’entreprise, et des mécanismes pour y arriver.
- Identifier les points qui auront un impact direct sur leur conciliation famille-travail lors du prochain retour au bureau, et par ricochet, leur avancement professionnel.
- D’ici là, normaliser les caméras fermées lors des rencontres virtuelles pour éviter jugements et commentaires sur le look vestimentaire, le port ou non de maquillage, le ménage, la décoration de la maison, la présence des enfants et les réactions face à leurs comportements.
- Interpeller les femmes personnellement dans les réunions pour connaître leurs idées et feedback quand on parle de stratégie d’affaires, surtout lorsqu’elles sont plus silencieuses ou hésitent à parler parce que des collègues prennent toute la place ou semblent avoir plus l’attention de la direction.
- Inclure différents corps de métiers lors de rencontres décisionnelles afin d’éviter les angles morts dans l’identification de solutions.
- Instaurer un système formel de sponsoring au sein de l’entreprise afin que des hommes et femmes haut placés puissent accompagner et encadrer l’ascension professionnelle de femmes, et renverser ainsi la vapeur du fameux #BoysClub.
L’inclusion, une question de culture
Cécile Lazartigues-Chartier est diplômée en commerce international, en communications et en études interculturelles. Elle a donné chez Infopresse une formation sur la gestion de la diversité culturelle. À son tour, elle nous partage quelques trucs estivaux pour renforcer notre muscle inclusif, éclairés cette fois-ci sous l’angle de l’interculturalisme, ce précieux levier de performance :
Organiser des pique-niques de type «potluck» où chacun apporte un mets de son pays d’origine – Cécile
- Organiser des lunchs&learn interculturels en faisant à tour de rôle une mini-conférence informelle sur un thème interculturel particulier : une fête de leur pays, une coutume sympathique, un sport méconnu ou tout autre aspect historique ou culturel qui permettra à tous de se découvrir mutuellement, d’une bien agréable façon.
- Organiser des pique-niques de type « potluck » où chacun apporte un mets de son pays d’origine, ou encore plus intéressant, du pays d’origine d’un collègue (on change ainsi de perspective et on favorise d’autant les échanges).
- Faire un babillard avec des infos sur les spectacles et événements multiculturels à venir cet été (cinéma, danse, théâtre, musique, etc.).
- Chacun pourra enrichir le babillard à sa guise et proposer ainsi des sorties à faire entre collègues. Un babillard virtuel sur l’intranet de l’entreprise ou le groupe privé Facebook des employés fera parfaitement l’affaire en mode pré retour au travail.
- Proposer un cours 101 de la langue maternelle d’un. e employé. e.
- Monter et partager une liste de lecture musicale interculturelle faite par les employés. Partagée via des plateformes telles que Spotify elle vous permettra d’en faire bénéficier les autres entreprises aussi !
- Installer un croque-livres interculturel au bureau. À l’instar de ces mini bibliothèques urbaines où chacun peut déposer un livre ou en prendre un à sa guise, on y placera des ouvrages qui traitent de sujets à saveur inclusive telle que les pays (vos vieux guides Michelin, par exemple !), l’histoire des autochtones, l’art dans le monde, la diversité sexuelle, livres de recettes, etc. Une autre belle façon d’apprendre et de partager !
Bien entendu, ces idées ne se veulent que des suggestions. Libre à vous de surfer sur celles-ci — ou d’en inventer de nouvelles! — pour apprendre à mieux connecter ensemble. Une belle façon de rendre votre entreprise plus performante et plus humaine, non ?
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Vous désirez aller plus loin dans cette réflexion ? Nous vous invitons à considérer les activités suivantes :
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