Par Ariane Ergas Forget
Le 4 décembre passé a eu lieu la toute première conférence conjointe d’Événements Les Affaires et de Formations Infopresse. Cette conférence, axée sur les stratégies d’adaptation aux défis d’un monde en mutation rapide, a offert des apprentissages précieux pour les gestionnaires et les dirigeant·es.
La journée s’est ouverte avec Luc Lespérance, maître d’enseignement à HEC Montréal, qui a discuté des répercussions profondes de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail et le leadership. L’IA, qui automatise certaines tâches et en enrichit d’autres, peut perturber jusqu’à 90 % des métiers créatifs. Cependant, elle se révèle aussi avoir des limites : absence d’empathie, incompréhension des nuances culturelles et manque d’originalité. En effet, selon une étude de BCG, l’utilisation de l’IA diminue de 41 % la diversité des idées ! « On n’a jamais été face à une technologie capable de tant de perturbation ! »
Ces constats soulignent l’urgence pour les organisations d’adopter une approche équilibrée : comprendre et intégrer les capacités de l’IA tout en valorisant les compétences humaines. L’intelligence émotionnelle, l’aptitude à mobiliser et à collaborer, et l’humanisation des pratiques de travail deviennent des leviers essentiels pour les dirigeant·es.
Pour voir vous-même les moments forts de cette conférence, procurez-vous la rediffusion ici.
Voici les trois leçons marquantes que je retiens de cette journée inspirante :
L’intelligence émotionnelle (IE) s’impose aujourd’hui comme une compétence cruciale pour les gestionnaires en poste ou en devenir. Une entrevue entre Mathidle Einhorn, présidente de ME Impact, et Isabelle Charron, directrice générale chez Formations Infopresse, a permis de démystifier ce concept. Elles ont expliqué comment développer son propre niveau d’IE selon cinq composantes : conscience de soi, autorégulation, relations interpersonnelles, empathie, motivation.
« Il n’est pas question de laisser de côté ses émotions, c’est ce qu’on en fait qui compte ».
– Mathilde Einhorn, présidente, ME Impact –
Les intervenantes ont également souligné l’effet des technologies sur nos interactions humaines. Si l’IA accélère les opérations d’un côté, l’écoute active et l’empathie sont encore et toujours des atouts considérables pour mobiliser des équipes à distance, multigénérationnelles et multiculturelles. Ces compétences humaines sont irremplaçables.
L’agilité est au cœur de l’innovation et s’avère indispensable pour relever les défis complexes du monde d’aujourd’hui. Marine Thomas, rédactrice en chef de Les Affaires, a animé un panel réunissant trois leaders d’exception : David Barrow, président-directeur général de GSC Technologies ; Catherine Dubé, consultante en management à Coboom ; et Nathalia Del Moral Fleury, coach et consultante en leadership conscient.
De plus en plus, le fait de montrer sa vulnérabilité en tant que gestionnaire trouve sa place. De son côté, Catherine mentionne avoir longtemps valorisé les erreurs au sein de son équipe. Chaque lundi, elle partageait à la fois un bon coup et un moins bon, en insistant surtout sur les apprentissages qui en découlaient. Cette pratique a permis d’instaurer de vraies discussions, d’encourager les rétroactions et de renforcer une culture d’entraide et d’esprit d’équipe. Elle donnait l’exemple en exposant ses propres erreurs et en osant demander de l’aide. Chaque panéliste a également eu le courage de partager un moment d’échec pour illustrer que chacun est humain et, surtout, pour mettre en lumière les leçons tirées de ces expériences.
« Au moment où le gestionnaire devient coach, il permet à l’équipe de grandir ».
– Nathalia Del Moral Fleury –
Et un bon coup digne de mention ? « Mettre en lumière l’histoire pour imaginer l’avenir », comme le souligne Catherine. Sa stratégie : jumeler les membres d’équipe plus expérimentés avec les nouvelles recrues. L’objectif est d’allier les connaissances acquises aux idées novatrices pour repenser les façons de faire et bâtir ensemble des solutions innovantes.
La conférencière et formatrice Suzie Mondésir a illustré comment la rétroaction inclusive peut devenir un puissant levier pour promouvoir l’équité et l’inclusion au sein des équipes. Elle a partagé des méthodes accessibles pour offrir des retours clairs, respectueux et constructifs en s’appuyant sur une communication continue. Suzie a également mis en lumière les risques associés à une rétroaction mal gérée, qui peut générer des tensions au sein du groupe.
« Votre rétroaction a le pouvoir de construire l’estime d’une personne ».
– Suzie Mondésir, SM Management –
Concrètement, pourquoi donner une rétroaction ?
Trois techniques de rétroaction inclusive à explorer :
À retenir : Adoptez la rétroactionpériodiquement, autant lorsque tout va bien que lors des moments plus difficiles.
Quels sont les bénéfices de la rétroaction inclusive ?
Grâce à son expertise, elle a démontré comment des pratiques inclusives renforcent la collaboration, encouragent l’innovation et créent un environnement de travail où chacun se sent entendu et valorisé.
En bref, ces gestionnaires et tous ceux et celles qui ont participé à la conférence incarnent le leadership de demain, caractérisé par l’inclusivité et la capacité à mobiliser les équipes autour de stratégies novatrices. Leur vision authentique et leur aptitude à anticiper les changements illustrent comment l’agilité permet de transformer les défis en opportunités.
Jocelyna Dubuc, fondatrice du Spa Eastman, a également apporté une perspective inspirante en se penchant sur les liens entre santé personnelle et performance organisationnelle. Elle a démontré que réduire le stress, se ressourcer et intégrer des habitudes saines, comme une alimentation équilibrée, sont essentiels pour être un ·e leader résilient·e et agile.
Laura Parent, M. Sc., consultante en marque employeur, a clôturé la journée avec impact en résumant brillamment comment tourner la page sur les comportements toxiques : privilégier l’écoute, l’empathie, la franchise, le dialogue sur les problèmes, le courage, l’intelligence émotionnelle et l’ouverture d’esprit.
Ensemble, ces interventions ont mis en évidence que la clé du succès découle d’un équilibre entre l’intelligence émotionnelle, la connaissance de soi et la capacité à mobiliser les équipes pour prospérer dans un environnement sain.
*Note de la rédactrice : Ce texte a été rédigé avec l’appui d’un outil d’intelligence artificielle afin d’en optimiser la clarté et la précision.