Depuis quelques années, les enjeux de responsabilité sociale prennent une place croissante dans le développement des organisations. Les marques doivent désormais définir des priorités qui vont au-delà du simple profit, en intégrant des valeurs humaines et environnementales au cœur de leurs préoccupations. L’application concrète de ces valeurs peut toutefois nous mettre en difficulté. La curiosité, l’authenticité et l’éducation sont les trois grands axes qui devraient guider le développement et la mise en place de stratégies d’impact social.
La créativité joue un rôle clé dans la manière dont une organisation conçoit ses produits et services. Il est cependant impératif d’adopter une créativité inclusive qui réévalue les méthodes traditionnelles de création. Pour y parvenir, la première étape est d’aller à la rencontre de l’autre, de communiquer avec ceux que l’on souhaite toucher afin de démystifier des réalités qui peuvent nous échapper.
Selon Harry Julmice, président-directeur général et producteur exécutif chez Never Was Average, l’envie sincère de découvrir et de comprendre la réalité de différentes communautés doit être un moteur de changement : « Il est important de développer une culture inclusive qui favorise un sentiment d’appartenance. Nous devons prendre conscience de nos biais inconscients si nous voulons vraiment que nos produits s’adressent à toutes les communautés. »
Si nous voulons atteindre diverses audiences et communautés, il est nécessaire de revoir nos pratiques. « La créativité inclusive, pour nous, c’est repenser les anciennes pratiques en favorisant une représentation positive des communautés que nous cherchons à interpeller », explique l’expert. Dans sa formation sur la créativité inclusive, Harry Julmice propose des moyens concrets pour neutraliser nos biais culturels et développer des approches qui nourrissent l’imagination, tout en favorisant une narration innovante et authentique.
En collaborant avec des personnes issues des différentes communautés que nous souhaitons toucher, nous nous assurons d’avoir un soutien continu dans notre volonté de changement. Ces collaborations permettront aux équipes d’apprendre et, à terme, de poursuivre le travail de manière autonome.
L’implantation authentique de valeurs sociales et environnementales passe par l’élaboration rigoureuse d’un plan stratégique. « La nouvelle génération est très sensible à ces valeurs, et on sait quand les organisations agissent de manière authentique ou simplement pour suivre des tendances afin de capitaliser sur un moment, » ajoute Harry Julmice. « Mettre en place des stratégies à moyen et long terme permet aux équipes de comprendre que ces valeurs sont là pour durer et ne sont pas un simple effet de mode. »
« Si l’on veut s’assurer de rester en phase avec les évolutions sociales et culturelles, les indicateurs de succès peuvent ne pas être perceptibles à court terme. Il faut définir des jalons qui rapportent en termes de valeur d’entreprise sur le long terme. »
– Sophie-Annick Vallée, vice-présidente Stratégie chez LG2.
L’experte ajoute qu’il est crucial de ne pas hésiter à redéfinir les critères de succès que l’on favorise et célèbre.
« On peut commencer par des gains plus modestes, en expérimentant à plus petite échelle avec des projets pilotes, que l’on pourra ensuite appliquer de manière plus globale. »
– Isabelle Charron, directrice générale chez Formation Infopresse.
Il est vital, pour les organisations souhaitant opérer des changements profonds et durables, de maintenir une vigilance constante. La formation continue est un outil efficace pour rester alerte face aux évolutions. La formation Marketing social: changez les comportements des citoyens et citoyennes offerte par Formations Infopresse propose, par ailleurs, différentes clés pour naviguer dans la complexité du monde et aider les organisations à concrétiser leur désir d’apporter de véritables changements à la culture de leur entreprise.
Selon Isabelle Charron, il est important d’avoir de bons réflexes : « La veille doit être constante, les certifications peuvent aider à réévaluer nos pratiques en permanence, mais il faut rester vigilant. Il ne faut pas oublier que nous créons de la culture à travers nos produits et nos communications. »