Les gestionnaires ont plusieurs défis à surmonter: notamment gagner la confiance de leur équipe tout en favorisant une culture inclusive, concilier gestion hybride et efficacité opérationnelle. Dans le contexte actuel, ils·elles doivent développer des compétences interpersonnelles telles que l’empathie et la collaboration, mais surtout être capables d’inspirer, de guider et de motiver leurs troupes. Voici 4 éléments à retenir de la conférence.

Les compétences humaines priment

Même si les compétences techniques restent essentielles, il est crucial de compléter son profil professionnel par des aptitudes interpersonnelles (dites transversales) qui doivent nous guider pendant toute notre carrière. De manière concrète, les compétences les plus recherchées selon Elisabeth Starenkyj, associée principale à La tête chercheuse sont :

1. la curiosité, moteur de l’innovation et de la créativité 
2. la collaboration
3. l’orientation client·es, afin de répondre à leurs besoins
4. l’apprentissage constant, pour se maintenir à jour
5. l’autonomie
6. l’intelligence sociale

Luc Lespérance, maître d’enseignement en intelligence artificielle au HEC Montréal, ajoute que le rôle du leader a beaucoup évolué dans les dernières années : il est maintenant au service de l’équipe et non le contraire. L’agilité, l’authenticité, et l’accessibilité sont désormais des qualités indispensables. Montrer l’exemple est plus porteur que de donner des ordres : créer un climat de collaboration et un environnement permettant les erreurs est formateur et bénéfique pour tous·tes. Dans ce contexte, le·la gestionnaire peut également se permettre des erreurs et exposer ses vulnérabilités. C’est là une notion à laquelle Camille Hamelin (co-fondatrice et co-propriétaire, Poches & Fils), Marlène Hins et Farnel Fleurant (fondatrice et CEO, Workind) adhèrent pendant le panel portant sur le leadership bienveillant, dans lequel elles ont démontré que bienveillance et performance vont de pair. Passez de gestionnaire à leader!

L’adaptabilité est essentielle

Le ou la gestionnaire doit s’adapter à plusieurs nouvelles réalités. Or, l’adaptation n’est pas que source de stress. On peut y trouver de grandes sources de motivation et de satisfaction selon Rose-Marie Charest, psychologue et conférencière. En effet, elle affirme que nous devrions utiliser ces moments comme un espace de créativité et d’opportunités.

« La résistance au changement n’est pas de la paresse, c’est souvent de la peur de ne pas réussir. »

« Le travail du gestionnaire est de donner l’occasion de réussir à leur équipe. »

Des propos qu’Isabelle Charron, vice-présidente, formation et développement chez Formations Infopresse, soutient dans son article sur les 4 compétences clés à développer pour les gestionnaires :

« Les personnes capables de s’ajuster aux nouvelles situations, d’initier des changements, de prendre des risques et de s’adapter à des rôles différents seront mieux équipées pour réussir dans le futur. »

La communication est centrale

La communication revêt plusieurs formes pour le gestionnaire : partager sa vision, donner de la rétroaction, gérer les conflits, réseauter, etc. Mais qu’en est-il en mode hybride? Les études sont claires, la productivité augmente en télétravail, mais ce n’est pas le cas de la qualité des communications! En effet, Mathilde Einhorn, présidente, MEImpact Management, nous rappelle que 50% de la communication est non verbale et que les gestionnaires ont besoin de voir leurs équipes pour pouvoir lire leurs signes sociaux.

Voilà pourquoi il est important de mettre en place un mode de travail hybride en collaboration avec les équipes et de bien utiliser les forces de chaque méthode : le virtuel pour travailler solo et faire le point avec les autres et le présentiel pour échanger, connecte, bâtir une culture d’entreprise saine et préserver la santé mentale des employé·es. Bref :

« La productivité peut sortir du bureau, pas le social. »

La bienveillance est indispensable

Une autre notion importante doit être soulignée. C’est celle de la sécurité psychologique au travail, élément fondateur d’une culture saine, comme le souligne Nogol Madani, fondatrice & CEO, Glee Factor. Qu’est ce que la sécurité psychologique? En quelques mots : c’est un espace où il est possible de prendre des risques!

Et cette prise de risques amène la connexion, l’apprentissage et la créativité, car il encourage le partage des idées mais aussi des échecs. Que peuvent faire les gestionnaires dans cette optique? Partager leurs erreurs, demander de l’aide lorsque nécessaire et être authentique est sans aucun doute un modèle à privilégier.

Découvrez un guide gratuit offert par Glee Factor sur les 10 étapes clés pour de meilleures interactions dans vos équipes.

En bref, le marché du travail étant en constante évolution, le développement de ces types d’habiletés diversifiées devrait être une des grandes priorités pour les leaders, afin de rester compétitif·ves et surtout inspirant·es pour leurs équipes. Pour entendre tous·tes les intervenant·es de la journée, visionnez la rediffusion du Sommet gestionnaires de demain.

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